Port-la-Nouvelle (11) : Quand les médecins deviennent des salariés de la commune

Connaissez-vous le principe des centres municipaux de santé. Cette alternative fait partie des solutions crédibles au problème de la désertification médicale. À Port-la-Nouvelle (11), la commune a embauché trois médecins afin de pallier le manque de praticiens sur son territoire. Résultat : leurs carnets de rendez-vous affichent complets et l’initiative ne présente qu’un déficit financier très léger. Pour les habitants, l’impact est direct : ils bénéficient d’une offre de soin plus complète. Pour les médecins, les avantages du salariat attirent de plus en plus. Le centre municipaux ont donc de nombreux arguments pour continuer leur développement sur le territoire français.

Pour mieux comprendre le fonctionnement des centres municipaux de santé, Territoires Audacieux a interviewé Eric Lallemand, le directeur général des services de Port-la-Nouvelle.

Introduction –

L’interview d’Eric Lallemand est disponible au format vidéo ou texte pour chaque question.

– Mise en place du projet –

Comment cette idée vous est-elle venue ?

En premier lieu, c’était un problème d’offre de soin. C’est un enjeu national. La désertification médicale n’est pas plus présente à Port-La-Nouvelle qu’ailleurs. Il y a dix ans, il y avait cinq médecins. Puis il y a eu deux départs non remplacés et la perspective des médecins locaux qui avançaient dans l’âge. Monsieur le Maire a donc monté un projet de centre de santé pluri-disciplinaire. Il a été inauguré en 2011 et sa vocation était d’accueillir des professionnels de santé. Il y avait 600m2 et 17 spécialités différentes dont la médecine générale. L’idée était de créer une dynamique pour favoriser l’implantation de médecins généralistes. Mais cela n’a pas suffi, ce n’était pas assez rapide. Nous avons donc été chercher des expériences en banlieue parisienne et dans la Sarthe où il y avait des centres municipaux de santé.

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