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“Le tourisme et moi” : Karine Jaulin et la maison de vacances La Jolie Vie

La Jolie Vie à Cadouin

Au cœur d’une forêt de 7 hectares à Cadouin, Karine Jaulin et son mari ont transformé une ferme à tabac abandonnée en petit hameau. Ouverte pour sa première saison estivale, la Jolie Vie prône la reconnexion à la nature. Prochaine étape : mobiliser des artistes locaux pour créer un sentier artistique autour du domaine. 

Entretien avec Karine Jaulin, gérante de La Jolie Vie.

Comment avez-vous transformé cette ancienne ferme à tabac ?

Les quelques logis étaient organisés autour d’une cour. Nous en avons fait un lieu de vie avec quatre maisons agrémentées d’un café-village, d’une guinguette et d’un terrain de pétanque.

Quel est l’objectif de votre offre touristique ?

L’idée est de proposer une reconnexion à la nature et à soi-même en réenchantant le quotidien. Notre cible est donc plutôt les touristes issus des zones urbaines qui ont besoin de souffler. La Dordogne est une destination nature. Le fait d’être entouré d’un environnement calme et préservé, d’arbres centenaires ou d’animaux, permet forcément de se ressourcer.

Qu’en disent les premiers touristes hébergés à La Jolie Vie ?

On a eu une sorte de crash test il y a quelques semaines avec l’accueil d’un séminaire d’entreprise. Tous les retours étaient positifs. Ils sont restés deux jours et pourtant ils ont eu l’impression de se recharger pendant un long moment.

Quelles sont vos envies d’amélioration ou de projets à pousser plus loin ?

En tant que fervente ambassadrice des créateurs et artistes locaux, j’ai développé une “boutique home” au sein de l’établissement. Toutes les pièces de décoration et le mobilier sont à vendre. La tasse utilisée au petit-déjeuner, la table basse, le lit qui peut vous être livré : tout est français et une partie des produits sont faits à base de matériaux recyclés. C’est essentiel de mettre en avant des personnes qui ont un savoir-faire exceptionnel mais qui ne savent pas se vendre.

Avec quels acteurs locaux pourriez-vous coopérer ?

Dans notre parcelle de forêt, j’aimerais constituer un sentier artistique donc je recherche des artistes émergents du coin pour y contribuer. Un parcours ponctué d’œuvres d’art, de démarches artistiques d’installation pour lequel je vais lancer un appel à projets. En effet, maintenant que nous avons terminé l’aménagement de notre établissement, nous allons rentrer dans une logique de création et d’animation du lieu de vie.

Comment traitez-vous la dualité entre la saison estivale et l’arrière-saison ?

Notre but est d’ouvrir toute l’année. Pas uniquement pendant l’été. Pour ce faire, nous avons vocation à créer des événements qui animent le territoire pour que ce village soit aussi ouvert aux résidents locaux.

Et entre acteurs voisins du tourisme, comment coopérez-vous ? Une idée reçue est de dire “chacun son affaire, chacun son chiffre”…

Nous travaillons déjà main dans la main avec les établissements voisins. Comme nous ne laissons jamais un client sans endroit pour crécher, nous nous remplissons mutuellement les dates entre hôtes touristiques. Il est essentiel que les touristes se sentent attendus, accueillis. La Dordogne et son côté très humain et plein d’entraide est vraiment un territoire propice à la coopération.

Propos recueillis le 29 avril 2024 par Valentin Nonorgue.