“Le tourisme et moi” : Christophe Cathus et l’office du tourisme des Bastides

Quelle est la place du tourisme dans la vie économique du Pays des Bastides ?

Selon le Comité départemental du tourisme, cette activité représente 66 millions d’euros de retombées économiques pour la communauté de communes. Cela en fait vraiment une activité structurante de l’économie du territoire. Tâche à nous d’entretenir cette dynamique et de continuer à travailler notre développement touristique.

D’un point de vue touristique, comment définissez-vous le territoire des Bastides ?

Nous avons beaucoup de chance d’avoir plusieurs atouts considérables. D’abord, nous comptons un patrimoine naturel assez exceptionnel quand on pense aux paysages, aux forêts et à la rivière Dordogne. Cela nous permet de développer le tourisme actif. Beaucoup de gens viennent passer leurs vacances pour découvrir en bougeant.

Quels aménagements mettez-vous en place pour favoriser la pratique du tourisme actif ?

Nous avons par exemple le déploiement de la Véloroute voie verte qui est en cours de construction. Pour l’instant à Mauzac. Cette année, nous la prolongeons jusqu’à Calès et visons une extension vers Trémolat pour l’an prochain. Nous aménageons également bon nombre de chemins de randonnées pour satisfaire la volonté des vacanciers de bouger sur le territoire.

Qu’en est-il du patrimoine historique ?

Voilà notre deuxième grand atout. Sur l’ensemble du Bergeracois, on compte plus de 180 monuments classés historiques. 130 d’entre eux se trouvent sur le territoire des Bastides, soit environ 65% du total. Cela amène les touristes à apprendre de l’histoire, à comprendre le territoire. 

Le défi de l’office de tourisme des Bastides est donc de conjuguer tourisme actif et tourisme apprenant… 

C’est en effet notre principal challenge. Dans ce but, on peut imaginer des panneaux d’interprétation lorsque la Véloroute passe près d’un monument historique. Cela permet d’attirer les touristes qui sont friands de vélo et qui veulent découvrir les vieilles pierres des Bastides. 

Autre enjeu majeur, la prolongation de la saison touristique au-delà de l’été… 

Si nous accueillons un public familial sur la période estivale, on cible notamment les touristes retraités pour venir sur le territoire au printemps jusque tard dans l’automne.

Pour anticiper l’avenir, quels sont les grands enjeux et besoins du Pays des Bastides ?

Il nous reste notamment beaucoup de travail à faire pour harmoniser les différents chemins de randonnées qui arpentent notre territoire. Nous devons aussi renforcer notre coopération avec les autres offices de tourisme du Grand Bergeracois, que sont celui de Portes Sud Périgord et celui de Bergerac. L’idée est de mutualiser nos moyens de communication, dont le symbole est le site internet mutualisé du Pays de Bergerac où nous partageons les supports.

Comment faire pour aller plus loin dans la réalisation de vos activités ?

Il faut qu’on innove. On se rend compte que les gens ont moins tendance à pousser les portes des offices du tourisme. Cela est peut-être dû à l’omniprésence d’internet. Alors si les gens ne viennent pas à nous, nous décidons d’aller vers les gens. C’est pour cela que nous avons lancé notre bus mobile de l’office du tourisme, que nous amenons sur les marchés et sur les manifestations. C’est vraiment à nous d’aller à la rencontre des touristes.