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Le Grand Bergeracois, par ses habitants

En guise de préambule, le Grand Bergeracois Audacieux donne la parole aux habitants et acteurs de leur territoire. Vous nous avez éclairés sur votre vision du Grand Bergeracois : ses points positifs et moins forts, ses axes d’amélioration essentiels. Vous avez aussi abordé deux thèmes qui nous sont chers : les critères qui font un Grand Bergeracois audacieux et la définition de la coopération entre les acteurs du territoire.

Le Grand Bergeracois, un territoire touristique à taille humaine et engagé

Francis, 52 ans : “La taille de la ville est convenable pour habiter excentré tout en travaillant à Bergerac. Je suis venu chercher du calme, et ça me correspond.

Cécile, 54 ans : “La ville est magnifique. Les clients sont parfois surpris de la beauté du centre historique.

Amandine, 40 ans : “Une dynamique associative qui reprend. Du renouveau avec beaucoup de gens qui s’installent ici depuis le Covid.” “Une petite ville relativement dynamique où il y a de quoi trouver l’association qui convient si on veut s’investir sur des sujets très variés.”

Sandrine, 48 ans : “Ici, il y a un vrai relationnel qui se crée avec les clients. On a le temps de discuter. Alors qu’en grande ville, on est transparents en tant que commerçants.

Angélique, 37 ans : “Bergerac est une ville assez touristique avec un bon nombre de restaurants. C’est pratique pour moi, étant cuisinière de formation.” … “Il y a pas mal de bus pour amener les enfants des villes alentours à l’école sur Bergerac.

Stéphane, 45 ans : “Le décor, la région. Il y a de belles saisons estivales à Bergerac.

Johan, 22 ans : “La ville de Bergerac est belle à voir. C’est bien, mais que l’été.

Un territoire parfois isolé dont l’activité est accrue en été

Amandine, 40 ans : “On a vite fait le tour, on se connait vite tous. Il y a un côté microcosme qui peut aussi créer un confort car la concurrence n’est pas grande.

Hélène, 37 ans : “Le service de transports en commun pour sortir de Bergerac, c’est galère. On mise sur le tout-voiture.

Jean, 61 ans : “Aujourd’hui, pour aller à Périgueux en TER, il faut faire Bergerac-Bordeaux puis Bordeaux-Périgueux.” “Tout un réseau de petites lignes de chemins de fer a été supprimé autour de Bergerac.

Christiane, 64 ans : “La seule chose que je regrette, c’est que tout soit fermé le dimanche.

Francis, 52 ans : “Si on veut sortir, voir des expositions, il faut souvent aller à Bordeaux.” … “En dehors du tourisme de mai à septembre, les emplois sont concentrés autour des vignes, de l’agriculture. Mais tout le monde ne peut pas en vivre. Les grandes usines ont progressivement fermé dans le Grand Bergeracois.” … “On n’a plus de médecin. C’est très difficile de trouver un rendez-vous avec un praticien.

Cécile, 54 ans : “Depuis un an et demi, tous les travaux ont lieu en même temps à Bergerac. L’été dernier, les touristes se restauraient dans la poussière.

Lucas, 22 ans : “La fréquence des trajets de bus vers la zone commerciale de la Cavaille a été réduite et les horaires sont décalés. Ça embête beaucoup de monde qui ne peut pas s’y rendre à pied, soit-disant pour faire des économies, mais ça n’a aucun sens.

Idir, 23 ans : “Sans l’été et les touristes, c’est mort. Un exemple : si je veux prendre une glace à l’italienne en dehors des périodes estivales, le commerçant ne veut pas car il n’y a pas assez de touristes pour sortir la machine. Et c’est la même chose dans tous les commerces.

Kevin, 36 ans : “C’est mal desservi selon les activités, les loisirs des habitants. Ma fille et moi faisons du moto-cross. Il n’y a pas de vrai circuit de motocross à moins de 70-80 km de Bergerac.” … “C’est dur de trouver une maison avec un jardin, une piscine à un prix abordable dans le Bergeracois.

Stéphane, 45 ans : “C’est un monde très festif le soir. Mais qui peut partir en vrille à tout moment. Il n’y a pas beaucoup de retenue.

Vos idées pour un Grand Bergeracois plus plaisant

Amandine, 40 ans : “La voirie pour vélos et piétons mérite d’être largement améliorée. La circulation en vélo est terrible. Il faut mettre un pont au-dessus des rails pour les piétons.

Hélène, 37 ans : “Ce serait bien de faire des passages d’une rive à une autre de la Dordogne en barque.” Ce à quoi Amandine répond, avec une pointe d’ironie : “Ma pauvre, ça nécessite un emploi ça, tu ne te rends pas compte.

Angélique, 37 ans : “Il manque un acteur qui puisse récupérer les bouteilles de verre en tout genre. En tant que restaurant, on en jette énormément. C’est de la perte sèche.

Emmanuel, 62 ans : “Il y a des incendies de forêt dans les zones humides du Grand Bergeracois. On doit penser à la transition et rejoindre les associations qui œuvrent déjà ici.” … “Il y a un problème de valorisation des déchets à Bergerac. Hormis l’association L’Attache Rapide, aucune structure ne s’y attelle vraiment.

Francis, 52 ans : “Avec l’informatisation des démarches administratives, il y a un vrai besoin d’initiation aux ordinateurs pour les personnes âgées notamment.

Cécile, 54 ans : “On ne parle pas assez des qualités de Bergerac, qui mérite d’être mise en avant tout autant que la ville de Sarlat. Sauf qu’à Sarlat, la politique de communication est beaucoup plus dynamique.” … “Il y a un potentiel énorme autour de Cyrano de Bergerac. Pourquoi ne pas en faire un parc ?

Idir, 23 ans : “Il faudrait plus de concerts, de bars dansants, de discothèques. C’est ce qui intéresse les jeunes aujourd’hui.

Sandrine, 48 ans : “Il y a toujours de l’insécurité. On se bat depuis un moment avec la mairie pour obtenir la vidéosurveillance de notre commerce qui subit régulièrement des actes malveillants.

Stéphane, 45 ans : “Il y a un panel de choses à faire pour garder les jeunes ici, qu’ils aient des issues scolaires puis professionnelles. Car la jeunesse ne veut pas rester ici et préfère s’en aller dans les grandes villes comme Périgueux, Bordeaux ou Paris.

Un restaurateur de Bergerac centre : “Il faudrait augmenter l’offre de restauration végane et végétarienne car les jeunes sont de plus en plus adeptes de cette nourriture.

Oser, créer, s’engager : vos critères d’un Grand Bergeracois audacieux

Christiane, 64 ans : “Un Bergeracois audacieux se met à faire tout ce qu’il n’osait pas faire, sans préjugé. Avant on sentait beaucoup les préjugés ici. Maintenant, les gens font ce qu’ils ont envie de faire.

Emmanuel, 62 ans : “Il s’engage pour faire des choses avec et pour les autres.

Cécile, 54 ans : “Oser entreprendre, oser bouger et oser avancer tous ensemble.

Hélène, 37 ans : “C’est un Bergeracois qui a des idées et qui n’a pas peur de les mettre à l’épreuve de la réalité et du terrain.

La coopération : un réflexe pour certains, un manque pour d’autres

Amandine, 40 ans : “Ici les gens ont plutôt le réflexe de collaborer sur différents points. Peut-être un peu plus dur pour les personnes âgées de s’ouvrir, mais pour ma génération c’est de l’ordre de l’acquis.

Angélique, 37 ans : “Il n’y a pas assez de coopération, d’initiatives engagées à Bergerac car les gens ne sont pas assez informés.

Emmanuel, 62 ans : “C’est travailler avec les autres. Il faut donc de l’écoute et l’envie de faire bouger les choses dans le bon sens.

Cécile, 54 ans : “Il y a beaucoup de structures familiales qui restent chacune dans leur coin. En période de pointe, quand un commerce reçoit une commande de groupe mais qu’il est saturé, il ne va pas demander à une autre structure de se grouper pour accueillir les potentiels clients. Il faut davantage d’entraide entre acteurs du même domaine.

Lucas, 22 ans : “Les initiatives qui font réagir, qui font plaisir à entendre ne sont pas assez mises en avant à Bergerac.

Stéphane, 45 ans : “La coopération ? Je la donne aux autres, mais je n’en reçois pas de l’autre côté. Être à l’écoute, rendre service, s’intégrer, se donner à 100% pour l’endroit où l’on vit.

Sandrine, 48 ans : “C’est essayer de se coordonner entre acteurs du coin. Entre commerçants, on essaye d’apporter les uns et les autres le complément de chacun. On mène les mêmes combats, on organise des micro événements pour Noël, pour la Fête des mères par exemple.

Par Valentin Nonorgue